La thématique des frontières a connu un regain d‘intérêt considérable. L‘observation empirique a montré que les stabilisations, respectivement les déstabilisations des frontières, présentaient de multiples facettes et qu‘elles sont par conséquent de plus en plus perçues en tant que processus complexes. À travers ce projet de recueil, les 20 auteurs abordent de façon critique et productive la notion de „border textures“ afin de mettre en évidence un instrument d‘analyse et de réflexion susceptible de renforcer la recherche complexe sur les frontières sous tous leurs angles.
En tant qu‘élément central du livre se pose la question de quelle façon les espaces peuvent être décrits et empiriquement étudiés dans les ou en tant que rapports transfrontaliers. Pour ce faire, l‘auteur se penche sur le phénomène des frontaliers dans la Grande Région SaarLorLux, dans la mesure où sa structure circulaire de mobilité et son ancrage multi-local peuvent être considérés comme exemplaires pour les réalités de vie transfrontalières. L‘ouvrage se base sur l‘hypothèse que les espaces ne sont pas préexistants, mais que des rapports spatiaux subjectivement significatifs se créent à travers des activités transfrontalières. La notion d‘espace sert ainsi de mode descriptif pour les rapports spatiaux significatifs réalisés au travers des pratiques des frontaliers, qui sont opérationnalisés et empiriquement étudiés au moyen de questionnements partiels socioculturels.