La vallée de la Moselle constitue l'un des grands paysages fluviaux d'Europe de l'ouest, avec un patrimoine naturel et culturel unique. La partie de la vallée qui se situe à la frontière entre la France, le Luxembourg et l’Allemagne reflète de par son histoire et des liens internationaux qu'elle entretient la diversité de la Grande Région. Depuis quelques années, la vallée supérieure de la Moselle se voit face au défi de concilier la dynamique de développement actuelle avec la préservation de son paysage rural.
Afin de faire face à ce défi et de renforcer les interconnections transfrontalières fonctionnelles entre le le Luxembourg, la Rhénanie-Palatinat et la Sarre, les ministères compétents en matière de planification régionale ont développé, en coopération avec les acteurs régionaux et communaux, le concept de développement Vallée supérieure de la Moselle sur la base des principes directeurs définis dans le concept EOM.
Compte tenu des multiples interprétations possibles émergeant dans le débat public, du caractère éminemment transversal mais aussi sensible de la thématique traitée, la publication s’attache dans un premier temps à préciser les raisons pour lesquelles une politique de codéveloppement gagnerait à être mise en place. Il tente de définir les objectifs qu’elle devrait chercher à atteindre, les acteurs potentiellement impliqués ainsi que son contenu possible à travers des propositions concrètes de mise en œuvre.
Cet article propose une analyse systématique des projets Interreg IV A liés à l'aménagement du territoire transfrontalier qui ont été menés le long des frontières intérieures de l'Europe entre 2007 et 2013. Il révèle la diversité des initiatives et montre qu’elles peuvent être distinguées selon qu’elles visent (1) à créer ou à améliorer les réseaux entre acteurs, (2) à produire de l’observations territoriale, (3) à développer des stratégies ou enfin (4) à produire des résultats tangibles pour le public à l'échelle transfrontalière.
Cette étude détaillée sur la mobilité frontalière entre la France et la Belgique et, plus particulièrement entre le département des Ardennes et la Wallonie a tout d’abord pour objectif de donner aux services de l’emploi français et wallons, la connaissance des mouvements de travailleurs entre les zones frontalières du département des Ardennes et des provinces de Hainaut, de Namur et Luxembourg.
Ces informations doivent permettre de définir les plans d’actions les plus adaptés aux caractéristiques et spécificités des bassins d’emplois ardennais et wallons afin de faciliter la mobilité géographique et professionnelle des travailleurs transfrontaliers et de répondre aux besoins exprimés par les entreprises, tant en termes d’information, de conseil que d’assistance, de fourniture de prestations et de recrutement.
Ainsi, ce travail doit permettre dans un premier temps aux acteurs locaux et professionnels du secteur de l’emploi de disposer d’une analyse socio-économique du territoire transfrontalier Ardennes/Hainaut-Namur-Luxembourg en présentant les spécificités démographiques de la population (âge, sexe, niveau de formation, niveau de qualification, catégorie socioprofessionnelle…) et la nature de l’activité exercée (salarié, employeur, nature du contrat de travail, durée du contrat, secteur d’activité).
Il s’agit en second lieu d’explorer les questions relatives au marché du travail, à la fois dans sa dimension frontalière et transfrontalière (caractéristiques, acteurs, demandes…) et notamment la question relative aux flux de travailleurs frontaliers, jusque-là très méconnus sur cette portion de la frontière franco-belge. Les flux recherchés correspondent aux mouvements de travailleurs frontaliers à l’échelle du département des Ardennes et des trois provinces belges de Hainaut, Namur et Luxembourg. Les flux transfrontaliers à destination du Grand-Duché de Luxembourg sont également présentés en complément de l’analyse.
Le travail aborde ensuite l’analyse comparée des services de l’emploi de part et d’autre de la frontière, dans leurs points communs et leurs différences en prenant en compte les évolutions récentes dans lesquelles ils s’inscrivent. Est également traitée la question relative à la formation professionnelle corollaire de la recherche d’emploi.
Enfin, l’étude s’emploie à faire le point sur les démarches de coopération transfrontalière existantes sur ce segment de frontière franco-belge, en focalisant notamment l’analyse sur les projets relatifs à l’emploi, avec leurs réussites et leurs limites.
Le réseau TEIN, piloté par l’Euro-Institut à Strasbourg a pour vocation de contribuer au processus d’intégration européenne en agissant au niveau de la formation des acteurs impliqués dans les projets transfrontaliers. Il rassemble différents organismes de recherche et de formation issus de plus de 10 pays de l’Union Européenne. Ces activités se concentrent sur le partage de bonne pratiques et connaissances sur le transfrontalier ainsi que sur la réalisation et la diffusion d’outils pédagogiques à l’attention des praticiens du transfrontalier.
Le QuattroPole est un réseau de Villes dans la Grande Région, réparties sur 3 pays et qui cumulent 530.000 habitants. Le nom de ce réseau révèle les ambitions métropolitaines de ce partenariat. L’objectif est d’une part de positionner cette agglomération assez étendue sur l’échiquier des principaux pôles métropolitains européens et d’autre part de sensibiliser les acteurs et citoyens de l’avenir commun de ces villes géographiquement si proches.
Parmi la palette des outils européens pour accompagner le développement des territoires transfrontaliers, ce mémoire s’’intéresse à l’impact qu’aurait une Internationale BauAusstellung (IBA) sur le développement territorial de la Grande Région. Ce travail présente d’abord les spécificités de l’outil d’aménagement, identifie ensuite les spécificités de la Grande Région qi légitimerait la mise en place d’un tel outil. L’ouvrage se termine avec un ensemble de propositions raisonnées en termes de procédure et de résultats possibles.
Cet article détaille le processus de formation de la Grande Région en tant qu’espace de coopération transfrontalière spécifique en Europe de l’ouest. L’auteur raconte l’historique et le contexte de cette coopération et présente les différentes régions composant le territoire transfrontalier. Il explique ensuite ses spécificités socio-économiques au travers des thèmes du travail transfrontalier, de l’immigration du travail. Il détaille enfin plusieurs projets de coopération initiés dont la région métropolitaine polycentrique transfrontalière (RMPT). Ce dernier exemple est emblématique des difficultés posées aux coopérations futures sur ce territoire.
La mobilité est un élément essentiel dans le développement économique et social des régions transfrontalières. Cependant, de nombreux obstacles existent dans la mise en place d’un réseau de transport. Dans cet article, le cas de la connexion ferrière entre Liège (Belgique) et Maastricht (Maastricht) est analysé. Une analyse comparative de six domaines est présentée : le contexte économique ; l'aménagement urbain et régional en Belgique et aux Pays-Bas ; la structure du réseau ferroviaire ; les obstacles à l'exploitation du chemin de fer ; la demande actuelle de transport ferroviaire et le contexte de gouvernance, de planification publique et politique. Sur base des résultats de cette analyse, des suggestions sont proposées.
Le cahier thématique met en lumière différents aspects du développement spatial transfrontalier à travers les thèmes centraux suivants : instruments d‘aménagement du territoire, promotion de la coopération transfrontalière, soins de santé, infrastructures et services de transport, intégration territoriale grâce à la combinaison des modes de transport et la création de Groupements européens de coopération territoriale. Les contributions concernent différents espaces transfrontaliers en Europe.