La première partie (Partie I) se consacre aux aspects conceptuels des études sur les frontières (« Border Studies »). La géopolitique est élaborée dans la partie II. La partie III traite de l’application de la loi aux frontières au 21e siècle. Partie IV se consacre aux mécanismes d’exclusion et d’inclusion qu’implique le traçage de frontières. La partie suivante (partie V) se dédie au rôle des frontières dans la vie de tous les jours. L’hypothèse d’un monde sans frontières est remise en question. Les deux parties suivantes intitulées Crossing Borders (VI) et Creating Neighbourhoods (VII) s’intéressent aux régions (trans)frontalières (« borderlands ») et aux processus transfrontaliers. La dernière partie (Partie VIII) traite des interactions avec la nature et l’environnement à la frontière.
Un modèle d’analyse pluridimensionnel est développé dans le but d’analyser l’importance des frontières nationales pour les identités spatiales. En prenant pour exemple la Grande Région SaarLorLux, il sera question d’analyser la représentation de l’espace et l’organisation des pratiques de vie quotidienne des habitants de la région, ainsi que les projections spatiales dans les discours politiques. Il en ressort que les frontières nationales jouent un rôle important dans les processus de projection et d’appropriation identitaire des habitant.e.s en dépit des imbrications transfrontalières. Cependant, elles ne sont pas considérées comme des catégories rigides.
L’ouvrage adopte une perspective pratique théorique. On estime que les « espaces et identités résultent de pratiques sociales » (p. 9). En s’appuyant sur différentes recherches, l’on arrive à une reconstruction des pratiques médiatiques, institutionnelles et celles de la culture quotidienne dans la Grande Région. Le Luxembourg et les régions voisines en Belgique, en Allemagne, en France forment le contexte de recherche empirique de chaque article. D’un point de vue analytique, l’on différencie trois « pratiques des frontières » étroitement liées (1) l’application des frontières comme différenciation ou autorégulation ou régulation de ce qui est étranger vers l’extérieur ; (2) le franchissement des frontières en tant qu’acte affirmatif et/ou subversif avec un potentiel de transformation et (3) l’élargissement des frontières en tant qu’élément au milieu de relations variées et de recoupement (P. 10).
Au cours des années précédentes, le nombre de luxembourgeois qui ont transféré leur domicile dans l’espace frontalier allemand a considérablement augmenté. En se basant sur différentes études qui se penchent sur cette évolution, cet article démontre que les pratiques transfrontalières ont contribué à une relativisation des frontières nationales, mais que ces dernières persistent aux travers de nouvelles démarcations, comme, p. ex., la différenciation spatiale et des démarcations sociales.
Cet article examine la possibilité d’élaborer une théorie de la frontière qui puisse inclure les différents types de frontières et les expériences des frontières. David NEWMAN renvoie à ses travaux précédents dans lesquels il souligne la nécessité d’un vocabulaire commun entre les différentes disciplines qui veulent apporter du changement au phénomène des frontières et ce, afin de créer un ensemble de concepts et de cadres théoriques commun. A la suite d’une série d’informations sur les frontières sous forme d’institutions et sur le processus frontalier, un programme de recherche pour l’étude des frontières est débattu.
Le Nijmegen Center for Border Research (NCBR) est un institut de recherche basé à Radboud University à Nijmegen (Pays-Bas). La recherche en cours concerne les frontières, les identités et la coopération et l’interaction transfrontalière.
La MOT a comme objectif des faciliter la réalisation de projets transfrontaliers. Le positionnement de la MOT comme un réseau qui est soutenue au niveau national et qui regroupe également les acteurs des territoires frontaliers, lui permet de veiller à un dialogue structuré entre les autorités (nationales et européennes), ainsi que les acteurs locaux et régionaux.
Ce numéro spécial est dédié aux frontières nationales. Il traite le développement des régions transfrontalières en focalisant sur différentes formes de mobilité. Quatre grands thèmes de l'étude des frontières sont concernés: la mobilité quotidienne transfrontalière, la gestion des flux transfrontaliers, la mobilité résidentielle transfrontalière et les conséquences de la création d'une frontière.
Ce recueil traite le thème de l’émergence des régions transfrontalières et ce qui les caractérise en prenant pour exemple la Grande Région SaarLorLux. Les pratiques d’acteurs institutionnels et d’habitant.e.s frontalier.e.s dans les domaines du marché de l’emploi, l’économie, la coopération politique, les médias, le quotidien et la culture sont analysés et débattus.
Cet ouvrage regroupe des travaux présentés aux Ateliers de recherche transfrontalière 2008-2009, organisés par la Maison des sciences de l’Homme de Lorraine en collaboration avec l’Université de Luxembourg . Des chercheurs de différentes disciplines comme les sciences politiques, les sciences de l’information et de la communication, de histoire, de la géographie et de la sociologie se sont rencontrés afin de s’échanger sur les approches diverses sur l’objet frontière. Les questionnements qui ont constitués le fondement des recherches empiriques portaient sur les permanences, les persistances, et les traces de frontières ; les représentations des territoires et des frontières ; la dynamique des échanges transculturels et transfrontaliers. Les trois objets principaux des recherches sont (1) les bassins de visite frontaliers (dispositif politiques et perceptions sociales), (2) la construction médiatique et les pratiques d’information à l’échelle de la Grande Région, (3) l’effet des événements culturels sur les représentations transfrontalières. Les sources mobilisées sont : des biographies, des questionnaires, des entretiens et des analyses de discours.