Le nombre de frontières internationales est en croissance considérable. En même temps, les biens, les individus et les idées sont plus que jamais mobiles. A Companion to Border Studies rassemble des points de vue sur ces développements par des universitaires prééminents spécialisés dans l’étude des frontières (border studies) venus des domaines de l’anthropologie, la géographie, l’histoire, les études de développement, les sciences politiques et la sociologie. Des études de cas d’Asie, d’Afrique, de l’Europe, du Moyen Orient et des Amériques sont présentées. Une analyse exhaustive de caractéristiques clés des frontières, y compris des sujets tels que la sécurité, la coopération et les contrôles transfrontaliers, le déplacement de la population et la migration, transnationalisme et hybridité est présentée.
Compte tenu de la Convention de Schengen, les contrôles aux frontières intérieures de l’UE ont, en grande partie, été abolies. Trente ans après la signature de la convention, l’Europe fait face à la « crise des réfugiés » (EC 2016). À la suite d’événements récents tels que les attaques terroristes à Paris et à Bruxelles, certains pays ont décidé de rétablir les contrôles aux frontières. Quels impacts exerce la réintroduction de ces contrôles aux frontières d’un point de vue territorial ? Pour répondre à cette question, les auteur.e.s proposent une synthèse de documentation sur les outils théoriques pour l'analyse de la réintroduction des contrôles aux frontières et pour lier ces derniers à une série de résultats empiriques. L’accent est mis sur la Grande Région, une région transfrontalière où les flux fonctionnels sont importants.
La première partie (Partie I) se consacre aux aspects conceptuels des études sur les frontières (« Border Studies »). La géopolitique est élaborée dans la partie II. La partie III traite de l’application de la loi aux frontières au 21e siècle. Partie IV se consacre aux mécanismes d’exclusion et d’inclusion qu’implique le traçage de frontières. La partie suivante (partie V) se dédie au rôle des frontières dans la vie de tous les jours. L’hypothèse d’un monde sans frontières est remise en question. Les deux parties suivantes intitulées Crossing Borders (VI) et Creating Neighbourhoods (VII) s’intéressent aux régions (trans)frontalières (« borderlands ») et aux processus transfrontaliers. La dernière partie (Partie VIII) traite des interactions avec la nature et l’environnement à la frontière.
Au cours des années précédentes, le nombre de luxembourgeois qui ont transféré leur domicile dans l’espace frontalier allemand a considérablement augmenté. En se basant sur différentes études qui se penchent sur cette évolution, cet article démontre que les pratiques transfrontalières ont contribué à une relativisation des frontières nationales, mais que ces dernières persistent aux travers de nouvelles démarcations, comme, p. ex., la différenciation spatiale et des démarcations sociales.
Le Nijmegen Center for Border Research (NCBR) est un institut de recherche basé à Radboud University à Nijmegen (Pays-Bas). La recherche en cours concerne les frontières, les identités et la coopération et l’interaction transfrontalière.
Ce recueil traite le thème de l’émergence des régions transfrontalières et ce qui les caractérise en prenant pour exemple la Grande Région SaarLorLux. Les pratiques d’acteurs institutionnels et d’habitant.e.s frontalier.e.s dans les domaines du marché de l’emploi, l’économie, la coopération politique, les médias, le quotidien et la culture sont analysés et débattus.
L’auteur explore la question si la migration journalière intensive peut effectivement – tel qu’il est souvent proclamé dans les discours publiques – être considérée comme le signe d’une intégration accrue, ou si elle indique plutôt l’existence d’inégalités socioéconomiques permanentes entre les sous-régions. Pour ce faire, il établit un comparatif entre les visions politiques et les réalités empiriques. Dans le bilan « marché de l’emploi transfrontalier, entre droit et réalité », Christian WILLE souligne la configuration asymétrique de l’emploi. Celle-ci est, d’un côté, mise sur le compte du développement du secteur des services et la position centrale du travail transfrontalier qui lui est liée. D’un autre côté, elle montre comment les régions du nord de la France sont toujours affectées par le changement structurel. Dès lors, il convient de parler d’un décalage régional de l’emploi. Ce caractère hétérogène des conditions générales socio-économiques doit néanmoins être reconnu comme un moteur de l’emploi transfrontalier.
Dans sa contribution « B/Ordering dans la Grande Région : Mobilité – frontières – identités », Christian WILLE remet en question le sentiment d’appartenance pronostiqué des habitant.e.s à l’intersection des quatre frontières dans le cadre des objectifs généraux de la coopération politique régionale. L’auteur étudie « la formation des arrangements ou des configurations de ce qui est familier ou de ce qui est étranger à quelqu’un et dans quelle mesure cette formation peut affirmer qu’il existe bel et bien une identité transfrontalière. » (p.52) et analyse trois caractéristiques principales de la construction identitaire.
L’Association for Borderland Studies réunit des chercheur.e.s, des institutions et des expert.e.s représentant de différentes disciplines et de différentes régions en Europe, en Afrique, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, comme membres assujettis à la contribution, qui se penchent sur le thème « frontières ». Elle organise également des colloques conjoints et publie une revue scientifique intitulée « Journal of Borderland Studies » et une newsletter.