Lille, Strasbourg ou Basel sont des villes puissantes à proximité de frontières nationales. Alimentée par des fonctions économiques, politiques, symboliques, leur influence crée des régions qui sont à la fois métropolitaines et transfrontalières. Grâce à des entretiens, des productions cartographiques et des analyses de textes, cette thèse étudie la région métropolitaine transfrontalière dans sa construction. Elle apparaît comme un processus où les acteurs locaux doivent se mobiliser en commun et avec l’Union Européenne pour négocier avec les États. Cette recomposition scalaire européenne génère des espaces en tension où l’agglomération transfrontalière s’insère dans d’autres régions plus vastes.
Dans cette étude scientifique les auteurs mènent une approche comparative des espaces frontaliers du territoire français. Les défis d’ordre méthodologique et technique qu’apporte une tel analyse sont énumérés. La troisième partie porte sur les intérêts d’une approche quantifiée à moyenne échelle. Un grand nombre de carte et de représentations graphiques est présenté. Au final, une typologie des espaces frontaliers est proposée.