Cette thèse s’interroge sur la mise en œuvre des stratégies d’aménagement transfrontalier. En se basant sur les études de cas d’Attert (Belgique) et de Beckerich (Luxembourg), du Pays de Montmédy (France) et de la Gaume (Belgique) ainsi que la Réserve de Biosphère Transfrontalière des Vosges du Nord-Pfälzerwald, l’auteur dresse une typologie des phases de construction d’un projet de territoire transfrontalier.
Les régions frontalières, telles que la Grande Région ou la Région métropolitaine tri-nationale du Rhin supérieur, vont au-delà de l’espace frontalier direct. Alors que les structures institutionnelles de la coopération ont pu être consolidées par le biais d’accords et de structures organisationnelles, il manque les instruments nécessaires pour répondre de façon appropriée aux changements des conditions générales. De plus en plus d’interdépendances transnationales, les processus de transformation au niveau de la culture économique et les nouvelles politiques énergétiques dans les différents pays ainsi que l’évolution démographique placent la coopération transnationale devant de nouveaux défis. A cela s’ajoutent des polarisations spatiales croissantes qui, d’un côté, concernent les questions liées à la métropolisation des centres urbains et les services d’intérêt général dans les zones rurales, de l’autre, et qui influencent le développement continu et la viabilité des zones frontalières concernées. En se fondant sur les travaux du groupe du groupe de travail « Border Futures », cet ouvrage présente la thématique pertinente de la coopération transnationale au moyen de nouvelles conclusions sur les aspects les plus pertinents de la recherche dans le domaine des Border Studies dans le contexte européen. Les résultats sont censés être utilisés dans le cas des zones frontalières dans le territoire LAG, d’un côté, et, de l’autre, être introduits dans un discours spécialisé plus vaste sur le développement continu de la coopération transnationale. Les questions relatives à une gouvernance transnationale prospective, les nouvelles fonctions territoriales ainsi que les nouveaux instruments de planification jouent aussi un rôle, tout comme les possibilités des programmes de la période actuelle de l’UE pour les espaces frontaliers.