Gouvernance - Pouvoir - Coopération

Working Paper Vol. 26

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À l’occasion du 40e anniversaire de l’Accord de Schengen, la conférence « 40 ans de Schengen : populations, frontières, politiques », organisée conjointement par le REM Luxembourg et l’UniGR-Center for Border Studies, a offert une opportunité précieuse de célébrer l’intégration européenne tout en analysant de manière critique l’évolution des pratiques de gouvernance des frontières. Axée sur la libre circulation des personnes dans les régions frontalières, notamment dans l’espace SaarLorLux, la conférence a examiné les interdépendances socio-économiques, les tensions juridiques et les défis politiques liés à la réintroduction des contrôles aux frontières intérieures. Les interventions et tables rondes ont mis en lumière les dynamiques changeantes aux marges internes et externes de l’espace Schengen, où les discours sur la sécurité, les migrations et les crises géopolitiques ont contribué à reconfigurer l’esprit de Schengen. Les participant.e.s ont appelé à un engagement renouvelé en faveur des valeurs fondamentales de solidarité, de confiance et de souveraineté partagée, soulignant que l’avenir de Schengen nécessite une volonté politique forte ainsi qu’une mobilisation des citoyen.ne.s. La conférence a réaffirmé que Schengen est à la fois une réalité vécue, un symbole de la liberté européenne et un atout stratégique en période d’incertitude.

Working Paper Vol. 26

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Working Paper Vol 26
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À l’occasion du 40e anniversaire de l’Accord de Schengen, la conférence « 40 ans de Schengen : populations, frontières, politiques », organisée conjointement par le REM Luxembourg et l’UniGR-Center for Border Studies, a offert une opportunité précieuse de célébrer l’intégration européenne tout en analysant de manière critique l’évolution des pratiques de gouvernance des frontières. Axée sur la libre circulation des personnes dans les régions frontalières, notamment dans l’espace SaarLorLux, la conférence a examiné les interdépendances socio-économiques, les tensions juridiques et les défis politiques liés à la réintroduction des contrôles aux frontières intérieures. Les interventions et tables rondes ont mis en lumière les dynamiques changeantes aux marges internes et externes de l’espace Schengen, où les discours sur la sécurité, les migrations et les crises géopolitiques ont contribué à reconfigurer l’esprit de Schengen. Les participant.e.s ont appelé à un engagement renouvelé en faveur des valeurs fondamentales de solidarité, de confiance et de souveraineté partagée, soulignant que l’avenir de Schengen nécessite une volonté politique forte ainsi qu’une mobilisation des citoyen.ne.s. La conférence a réaffirmé que Schengen est à la fois une réalité vécue, un symbole de la liberté européenne et un atout stratégique en période d’incertitude.

Working Paper Vol. 25

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Ce document de travail propose une synthèse des résultats du 12ème séminaire UniGR-CBS Border Studies consacré au concept d’« urgence » dans le contexte de la crise climatique et énergétique. Le séminaire s’est concentré sur les perspectives de recherche portant sur la relation entre l’urgence et le tracé des frontières, qui ont été soulevées dans l’espace de travail interdisciplinaire et dans une perspective franco-allemande. L’un des principaux résultats du séminaire réside dans la prise de conscience de la qualité spatio-temporelle des crises anthropocènes multiples et permanentes, notamment dans le contexte de la transformation des systèmes énergétiques. Les interventions, issues de disciplines variées et traitant de différents objets d’étude, ont toutes abordé la question des modes de représentation et de mobilisation, mais aussi des problématiques de l’urgence. Le document de travail discute enfin d’une heuristique de l’urgence qui se dessine à l’issu du séminaire, dans le cadre de l’étude du boundary work. Cette heuristique met non seulement en avant le rapport relationnel entre la spatialité et la temporalité dans le contexte de la crise énergétique et climatique, mais souligne également la configuration affective de l’urgence.

Working Paper Vol. 24

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working paper 24
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Les États Schengen s’appuient de plus en plus sur le Code frontières Schengen afin de rendre les frontières intérieures moins perméables. Ce Working Paper analyse la réintroduction continue de contrôles temporaires aux frontières intérieures de l’UE entre 2015 et 2024, ainsi que les justifications avancées par les États Schengen pour légitimer ces mesures. L’analyse distingue quatre phases au cours desquelles s’opère une transformation progressive : l’« esprit de Schengen », instauré il y a quarante ans, est progressivement remplacé par un « esprit des frontières » dominant. Bien que les frontières ouvertes et la libre circulation demeurent des principes directeurs fondamentaux de l’UE, les régimes frontaliers nationaux gagnent en importance et sont continuellement adaptés aux perceptions changeantes des menaces. La migration, le terrorisme, la santé publique et les menaces hybrides servent de ressources discursives pour légitimer une réalité Schengen qui ne peut plus être perçue comme exceptionnelle, mais plutôt comme partie intégrante d’un ordre européen normalisé et axé sur la sécurité. Cette dynamique se caractérise par une renationalisation des politiques frontalières au sein de l’UE, une rhétorique de crise en expansion constante, une instrumentalisation politique et une gouvernance ambivalente des frontières intérieures.

Working Paper Vol. 23

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working paper 23
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Les régions frontalières, initialement périphériques, sont devenues de plus en plus centrales au fil de l’intégration européenne, avec une multiplication des franchissements des frontières et des interconnections. Le présent Working Paper s’intéresse à la région SaarLorLux au sein de la Grande Région et met en lumière des exemples concrets de coopération transfrontalière en 2024, sur la base d’enquêtes quantitatives menées au niveau communal en Sarre, dans le département de la Moselle et au Grand-Duché de Luxembourg, accompagnées d’entretiens qualitatifs approfondis avec des représentant·e·s communaux des trois régions partenaires. Les résultats montrent que les décideurs et décideuses communaux associent l’Europe en premier lieu aux frontières ouvertes, à l’union monétaire et à la solidarité/la cohésion et qu’ils partagent largement la thèse selon laquelle les régions frontalières sont des laboratoires de l’intégration européenne, malgré les obstacles encore perceptibles. L’attachement à l’Europe et à la région frontalière est également très fort, notamment dans les communes situées directement à la frontière. Si la situation frontalière est considérée comme avantageuse, la pandémie de Covid-19 a néanmoins laissé des traces qui ne sont pas encore toutes effacées. Face à ce constat, la future coopération transfrontalière devra connaître de nouveaux développements positifs pour une Europe pleinement vécue au niveau local.

Policy Paper Vol. 5

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Résilience de la coopération transfrontalière en Europe – Recommandations d'action pour les régions frontalières germano-polonaises et franco-allemandes

Les coopérations transfrontalières en Europe reposent, selon leur situation, sur plusieurs décennies de développement. Pour les régions frontalières franco-allemandes, par exemple, elles remontent à l’après-guerre et à la réconciliation des deux pays, tandis que pour les relations germano-polonaises, elles se sont renforcées à partir de la chute du rideau de fer et de la réunification de l’Allemagne en 1990. On oublie parfois à quel point les relations d’échange transfrontalières peuvent être fragiles aujourd’hui encore. La pandémie de Covid-19 l’a montré de manière très marquante à partir du printemps 2020, avec des contrôles renforcés et des fermetures temporaires des frontières. Insuffisamment coordonnée avec ses voisins et sous-estimant ses effets, la gestion de crise transfrontalière a mis en lumière des défis existants et nouveaux. En ces temps de polycrise, il est essentiel de jeter un regard rétrospectif sur la pandémie et de s’interroger sur l’état de la résilience de la coopération transfrontalière. Dans le présent Policy Paper, les quatre auteurs mettent l’accent sur les perspectives de développement des régions frontalières franco-allemande et germano-polonaise en se basant sur des enquêtes empiriques menées dans le cadre d’un projet de recherche soutenu par la Fondation scientifique germano-polonaise. Sur la base d’une différenciation des facteurs de résilience en fonction de la capacité de résistance, de la capacité d’adaptation et de la capacité de transformation, différentes recommandations d’action pour faire face aux crises sont formulées pour les deux régions frontalières. Les principales recommandations portent sur quatre domaines :

  •  La communication entre les décideurs doit être renforcée et développée aux niveaux vertical, horizontal et diagonal afin de tenir compte des compétences divergentes concernant les défis transfrontaliers. Outre la communication formelle, les flux d’informations informels sont également d’une importance capitale, non seulement en temps de crise, mais aussi de manière durable. Les offres pour les habitants des zones frontalières doivent être développées de manière adaptée.
  • Il est essentiel de mettre en place une coopération responsable basée sur la connaissance, la confiance, la volonté politique et la transparence mutuelle. Les mesures mises en place en tenant compte des régions frontalières peuvent y contribuer. Il convient également d’accorder une grande attention au renforcement des compétences interculturelles.
  • Les acteurs clés doivent être connus à tous les niveaux, de même que les structures d’encadrement décisives. C’est sur cette base que les régions frontalières pourront se développer ensemble. L’échange d’acteurs par-delà les frontières, par exemple, contribue à renforcer le transfert de connaissances et à multiplier les bonnes pratiques, de même que le développement de scénarios d’action pour de futures crises, toujours accompagné d’une expérimentation régulière de procédures en cas de crise potentielle, mais aussi en faveur d’une cohabitation routinière au-delà des crises aiguës. Un soutien financier plus important pour les régions frontalières est également considéré comme nécessaire.
  • Selon la Commission européenne, qui considère les régions frontalières comme des laboratoires vivants de l’intégration européenne, il convient de prendre au sérieux leur potentiel pour le développement futur de l’UE et de les dynamiser. Il est nécessaire d’ancrer encore plus activement dans l’opinion publique les opportunités qui résultent de l’ouverture des frontières européennes, afin d’anticiper des ressentiments potentiels.

 

Thematic issue Borders in Perspective Vol. 9

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Ce recueil d'essais s'intéresse aux complexités biopolitiques entourant les frontières, avec un accent particulier sur le Nord global, qui englobe l'Amérique du Nord et l'Europe. Il s'attarde sur l'importance croissante des perspectives biopolitiques dans les Cultural Border Studies et vise à repenser l'Europe et les Amériques à travers les crises et les défis qu'elles posent. En examinant la biopolitique, la négociation des crises et l'état d'exception dans la littérature, les arts et le discours politique, ce cahier thématique sonde les multiples dimensions du contrôle biopolitique, en soulignant l'interaction entre l'autorité de l'État et la vie de ceux/celles qui sont touché.e.s par ces réglementations. La biopolitique frontalière apparaît alors comme un lien complexe d'autorité, de surveillance, de contrôle et de gestion des vies humaines sûr, à et au-delà des frontières.

UniGR-CBS Working Paper Vol. 17

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Working Paper Vol. 17
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Au 21ème siècle, la coopération transfrontalière dans de nombreuses régions périphériques d’États nationaux au sein de l’UE revêt une importance élevée ou croissante, ce qui ne doit en aucun cas être pris pour acquis, comme l’a illustré de manière visible la pandémie Covid-19. La coopération dans les ‘borderlands’ se déroule sous des auspices complexes et avec la participation de nombreux acteurs. Le projet collectif « Linking Borderlands : Dynamiques des périphéries frontalières », financé par le BMBF (code de subvention 01UC2104), met l’accent sur deux régions frontalières dans une perspective comparative : la Grande Région (Belgique, Allemagne, France, Luxembourg) et la région frontalière Brandebourg-Lubuskie (Allemagne, Pologne), situées à la frontière sud-ouest et est de l’Allemagne. Le Working Paper esquisse le contexte de la coopération transfrontalière dans l’UE et met en lumière quelques lignes de développement des études sur les frontières avant de présenter les cinq contributions thématiques.

Working Paper Vol. 17

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Linking Borderlands
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Au 21ème siècle, la coopération transfrontalière dans de nombreuses régions périphériques d’États nationaux au sein de l’UE revêt une importance élevée ou croissante, ce qui ne doit en aucun cas être pris pour acquis, comme l’a illustré de manière visible la pandémie Covid-19. La coopération dans les ‘borderlands’ se déroule sous des auspices complexes et avec la participation de nombreux acteurs. Le projet collectif « Linking Borderlands : Dynamiques des périphéries frontalières », financé par le BMBF (code de subvention 01UC2104), met l’accent sur deux régions frontalières dans une perspective comparative : la Grande Région (Belgique, Allemagne, France, Luxembourg) et la région frontalière Brandebourg-Lubuskie (Allemagne, Pologne), situées à la frontière sud-ouest et est de l’Allemagne. Le Working Paper esquisse le contexte de la coopération transfrontalière dans l’UE et met en lumière quelques lignes de développement des études sur les frontières avant de présenter les cinq contributions thématiques.

Working Paper Vol. 16

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working Paper nr 16
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Jusqu'en mai 2021, l'insécurité post-électorale en Biélorussie était principalement une affaire nationale, mais avec le régime de Loukachenko commençant à riposter contre les acteurs étrangers, la crise s'est internationalisée. Cet article suit le développement de la dynamique frontalière entre la Biélorussie et la Lituanie entre l'élection présidentielle biélorusse de 2020 et le début de l'invasion russe de l'Ukraine en 2022. Une analyse qualitative du contenu des articles en anglais publiés par le radiodiffuseur public lituanien LRT montre qu'il y a eu relativement peu de changements dans la dynamique frontalière entre le 9 août 2020 et le 26 mai 2021. Après le 26 mai 2021, la dynamique frontalière changé de manière significative : le régime biélorusse a commencé à faciliter la migration et plus de 4 200 migrants irréguliers sont entrés en Lituanie depuis la Biélorussie en 2021. En réponse, la Lituanie a renforcé sa protection aux frontières et a tenté de faire face aux flux migratoires irréguliers. Des appels à l'action ont été lancés, des manifestations ont eu lieu et le pays a reçu un soutien international.