Les border studies ont gagné en importance au cours des dernières décennies et ont connu une poussée de développement notable. Cela se traduit par une institutionnalisation plus forte, une différenciation des intérêts de recherche et une réorientation conceptuelle axée sur des processus. Cependant, peu d'attention a été accordée jusqu'à présent aux questions concernant l'auto-compréhension (inter)disciplinaire, les fondements méthodologiques des border studies et les conséquences qui en découlent pour la recherche. Ce cahier thématique aborde ces desiderata et réunit des articles qui traitent de leurs fondements (inter)disciplinaires ainsi que de questions méthodologiques et pratiques. En outre, les auteurs donnent des renseignements fondés sur un domaine de travail disparate, révèlent des stratégies de recherche et présentent des systématisations sur le plan méthodologique.
Depuis désormais une décennie, les frontières de l'Europe sont de nouveau à l'ordre du jour politique. La recherche sur les frontières a réagi et innove en matière de réflexion et d'exploration des frontières. Ce livre retrace cette évolution en se concentrant sur une perspective qui s'intéresse aux réalités de la vie et qui se concentre sur l'expérience culturelle quotidienne des frontières. Les auteurs reconstruisent ces expériences dans le contexte de différentes formes de migration et de mobilité ainsi que dans des situations de contact linguistique. De cette manière, ils identifient empiriquement l'usage culturel quotidien ou les stratégies d'appropriation des frontières comme des expériences très différentes de la frontière. Les lecteurs de cet ouvrage auront un aperçu des développements actuels de la recherche sur les frontières et des réalités de vie en Europe, là où les frontières sont (rendues) pertinentes.
Nous considérons généralement les frontières comme de simples artefacts sur place qui servent à diverses raisons pratiques et sont organisés en fonction des objectifs (politiques, sociaux, économiques, etc.) qu'ils servent et de la façon dont ils les servent. partir. Si elles sont nécessaires pour toutes les raisons possibles, les frontières sont intrinsèquement problématiques. Au lieu de prendre une position rigide à leur sujet, nous devons les considérer comme des structures mobiles qui présentent des avantages et des inconvénients. Les frontières devraient définir les zones « vivante s» et non nationales et ne devraient pas limiter la responsabilité politique d'une « vie décente » à un État spécifique.
Le nombre de frontières internationales est en croissance considérable. En même temps, les biens, les individus et les idées sont plus que jamais mobiles. A Companion to Border Studies rassemble des points de vue sur ces développements par des universitaires prééminents spécialisés dans l’étude des frontières (border studies) venus des domaines de l’anthropologie, la géographie, l’histoire, les études de développement, les sciences politiques et la sociologie. Des études de cas d’Asie, d’Afrique, de l’Europe, du Moyen Orient et des Amériques sont présentées. Une analyse exhaustive de caractéristiques clés des frontières, y compris des sujets tels que la sécurité, la coopération et les contrôles transfrontaliers, le déplacement de la population et la migration, transnationalisme et hybridité est présentée.
Le recueil intitulé « European Borderland », composé d’une introduction et de 11 chapitres et publié par Elisabeth Boesen et Gregor Schnuer, traite les pratiques quotidiennes dans les régions transfrontalières européennes qui soutiennent le développement social et l’identité culturelle. Les changements dans les régions transfrontalières sont à cet effet considérés d’une perspective sociologique, économique, géographique, littéraire, anthropologique ou politique. Les études de cas sélectionnées se trouvent en particuliers dans les régions frontalières entre l'Allemagne et les états voisins, mais aussi entre la Belgique et la France, l’Estonie et la Finlande ou entre la Hongrie et la Slovaquie. Ils montrent la diversité des démarcations de frontières qui, par une narrative des frontières, contredisent l’idée d’une « Europe sans frontières ».