De par leur situation géographique, les universités situées dans les espaces frontaliers européens sont face à des défis particuliers qu‘il est possible d‘aborder comme des opportunités. Les représentants politiques des régions frontalières témoignent de leur volonté à renforcer l‘intégration européenne dans les domaines de l‘éducation et de la recherche. En effet la proximité géographique facilite les coopérations de recherche internationales, l‘échange entre étudiants de façon générale et la création de cursus spécifiques bi- ou trinationaux harmonisés. De plus la situation géographique constitue la base pour une série de thématiques de recherche spécifiques dans les disciplines économiques, juridiques, littéraires et culturelles, thématiques qui sont traitées par des chercheurs des deux côtés de la frontière. Dans tous les domaines, la qualité des contacts personnels s‘avère être la force motrice pour des programmes transfrontaliers innovants.
Les régions frontalières, telles que la Grande Région ou la Région métropolitaine tri-nationale du Rhin supérieur, vont au-delà de l’espace frontalier direct. Alors que les structures institutionnelles de la coopération ont pu être consolidées par le biais d’accords et de structures organisationnelles, il manque les instruments nécessaires pour répondre de façon appropriée aux changements des conditions générales. De plus en plus d’interdépendances transnationales, les processus de transformation au niveau de la culture économique et les nouvelles politiques énergétiques dans les différents pays ainsi que l’évolution démographique placent la coopération transnationale devant de nouveaux défis. A cela s’ajoutent des polarisations spatiales croissantes qui, d’un côté, concernent les questions liées à la métropolisation des centres urbains et les services d’intérêt général dans les zones rurales, de l’autre, et qui influencent le développement continu et la viabilité des zones frontalières concernées. En se fondant sur les travaux du groupe du groupe de travail « Border Futures », cet ouvrage présente la thématique pertinente de la coopération transnationale au moyen de nouvelles conclusions sur les aspects les plus pertinents de la recherche dans le domaine des Border Studies dans le contexte européen. Les résultats sont censés être utilisés dans le cas des zones frontalières dans le territoire LAG, d’un côté, et, de l’autre, être introduits dans un discours spécialisé plus vaste sur le développement continu de la coopération transnationale. Les questions relatives à une gouvernance transnationale prospective, les nouvelles fonctions territoriales ainsi que les nouveaux instruments de planification jouent aussi un rôle, tout comme les possibilités des programmes de la période actuelle de l’UE pour les espaces frontaliers.