En Europe au début de l’année 2020 à la suite de l’épidémie de Covid19, de nombreuses frontières nationales ont été fermées subitement. Cette fermeture inédite, appelée « covidfencing » dans cet article, a posé des revers importants à de nombreux travailleurs transfrontaliers. Cet épisode a montré la déterritorialisation de nombreuses activités en Europe, non plus liées à un seul territoire mais à plusieurs, et la dépendance de ces activités à l’ouverture des frontières.
La crise sanitaire de 2020 a engendré au sein de l’Union Européenne des réactions très diverses en termes de politique migratoire. Ces mesures ont impacté dans un premier temps les travailleurs migrants actifs dans des secteurs essentiels de l’économie intérieure de l’Union (dont la santé et l’agriculture). Ensuite, pour des raisons de relance économique, ces travailleurs ont dû reprendre leurs activités, souvent sans prise en compte suffisante de leur situation précaire et leur sécurité sanitaire. Dans ce contexte, les systèmes de migration existant ont joué un double rôle : canaux utilisés par les états dans le premier moment de la crise mais remobilisé ensuite par les travailleurs qui souhaitaient le respecte de leurs droits et de leur sécurité.
Cet article détaille le processus de formation de la Grande Région en tant qu’espace de coopération transfrontalière spécifique en Europe de l’ouest. L’auteur raconte l’historique et le contexte de cette coopération et présente les différentes régions composant le territoire transfrontalier. Il explique ensuite ses spécificités socio-économiques au travers des thèmes du travail transfrontalier, de l’immigration du travail. Il détaille enfin plusieurs projets de coopération initiés dont la région métropolitaine polycentrique transfrontalière (RMPT). Ce dernier exemple est emblématique des difficultés posées aux coopérations futures sur ce territoire.
Depuis 2007, le projet de l’Agglomération tri-nationale de Bâle permet la coordination et la réalisation de mesures concrètes sur l’ensemble du territoire de l’agglomération. Ces mesures répondent à l’objectif d’articuler la préservation des paysages, l’encadrement de l’urbanisation et le déploiement des transports publics dans le territoire de l’agglomération. Le projet est piloté par l’association tri-nationale Agglo Basel dont fait partie l’ensemble des collectivités territoriales composant l’agglomération. Le projet global est conçu pour assurer que les investissements en infrastructures soient concertés et équilibrés entre les trois versants nationaux de l’agglomération.
En France, les coopérations initiées par les collectivités territoriales sont gérées de manière décentralisées et découlent plus souvent de la libre initiative. Ces coopérations rassemblées sous le terme général « d’actions extérieures des collectivités territoriales » sont soutenues par une délégation ministérielle. Ce soutien est assuré par différents organes (Commission Nationale de la Coopération Décentralisée, Direction Générale des Collectivités Locales…), permis par différents financements accessibles sur la base d’appels à projets et encouragés par différents outils de mise en réseau.
Cet ouvrage collectif permet d’appréhender de nombreuses et diverses pratiques sociales ou politiques émergentes dans les régions frontalières du monde occidental en réaction au phénomène de globalisation. L’ouvrage propose de qualifier ces pratiques par la notion de « B/ordering space ». Elles ont en effet en commun d’être des processus liés à l’existence de frontières et qui se manifestent au niveau spatial et territorial.
Le Center for Inter American and Border Studies (CIBS) s’est imposé comme une référence dans le domaine de l’étude des frontières en capitalisant sur l’expertise de leur propre territoire frontalier. En plus d’être souvent en vue, ce territoire présente des enjeux importants en termes de gouvernance, de démographie et de migration, d’accès à l’enseignement et aux soins de santé, d’emploi et de développement économique. Pour répondre à ces enjeux le centre a développé une approche interdisciplinaire et spécifique au territoire étudiée. a développé une expertise.
Le mécanisme des jumelages, largement répandu en Europe depuis la fin de la seconde guerre mondiale, est analysé dans cette étude au travers de ses effets concrets auprès des populations et de son impact sur le sentiment d’appartenance à la communauté des européens. Cette étude s’appuie sur un questionnaire diffusé très largement auprès des collectivités concernées. Elle permet de comprendre les retombées des multiples échanges tenus dans le cadre des jumelages et propose des recommandations pour renforcer et renouveler ces dynamiques.
Les instruments de promotion de LEADER se distinguent par une approche bottom-up, c'est à dire que c'est la population de la région concernée qui décide au sein du groupe d'action LEADER (LAG) de la stratégie locale et intégrée de développement rural (LILE) pour leur propre région et sélectionne sur la base de critères transparents et objectifs les projets qu'elle souhaite promouvoir. Afin d'assurer l'avenir des espaces ruraux en Rhénanie-Palatinat, la promotion proposée par le programme pour la période 2014-2020 dans les vingt régions LEADER sélectionnées se concentre sur des projets et des processus durables. D'autres objectifs sont le renforcement de la force innovatrice et économique dans les régions, de la coopération intercommunale, du tourisme et de la protection de la nature. L'objectif visé est de permettre un développement durable et structurel des régions LEADER en développant et en mettant en œuvre des solutions face aux défis urgents de notre époque. Parmi ces défis figurent notamment le changement démographique, la lutte contre le réchauffement climatique, la préservation et la création d'emplois ainsi que la protection de l'environnement et des ressources.
LEADER rend possible la participation des espaces ruraux et de leurs habitants aux projets de soutien proposés par l'UE, permettant ainsi de favoriser la diffusion des objectifs de l'UE au niveau des régions rurales, d'en soutenir la réalisation et permet aux espaces ruraux de contribuer à la stratégie Europe 2020, tout en renforçant l‘acceptation et la proximité de l‘UE par rapport aux citoyens.
La notion de frontière se caractérise par sa complexité liée à son caractère polysémique. L’ouvrage analyse le concept de frontière selon une approche multidisciplinaire. L’ensemble des huit contributions s’appuie sur deux approches : politologique internationaliste, d’une part, et sociologique, d’autre part. Cet ouvrage se veut inédit de par son approche méthodologique diversifiée et apporte une plus-value aux approches classiques de Science politique et de Relations internationales sur la notion de frontière en favorisant sa mise en perspective multidisciplinaire. Cette approche permet de rendre compte de l’évolution du concept et que, malgré des champs diversifiés, elle présente plusieurs traits communs.