Le projet EUBORDERSCAPES analyse les changements conceptuels qui ont eu lieu au cours de la décennie écoulée dans l’étude des frontières. Ce projet s’est centré sur la portée sociale et les subjectivités des frontières étatiques. Les catégories « objectives » de la territorialité étatique ont été remises en question de façon critique. Parallèlement à l’étude du changement conceptuel, la question principale de cette recherche a été « comment les conceptualisations de frontières étatiques (en termes de portée politique, sociale culturelle et symbolique) différentes et souvent contestées trouvent-elles un écho dans les contextes concrets de la vie quotidienne ».
La Sarre se définit comme une passerelle entre l’Allemagne et la France. En raison des développements historiques, il existe déjà une grande compétence interculturelle vis-à-vis de la France qui doit être développée davantage.
La ‘Stratégie France’ constitue un projet complet et citoyen. Elle poursuit, en coopération étroite avec la Lorraine, une stratégie interne (renforcement de la compétence interculturelle vis-à-vis de la France dans le Land) et une stratégie externe et de communication (commercialisation de la compétence interculturelle sarroise vis-à-vis de la France vers l’extérieur, c’est à dire vers la France et vers l’Allemagne). Même si la compétence interculturelle vis-à-vis de la France est centrale, la ‘Stratégie France’ constitue le noyau d’une stratégie de plurilinguisme.
La ‘Stratégie France’ a, jusqu’à présent, été complétée par deux « feuilles de route » contenant une liste des objectifs par étape.
La stratégie France de la Sarre est thématisée à la lumière de différents contextes techniques et de processus grand-régionaux, nationaux, européens et mondiaux. Les contributions se fondent sur un cycle de conférences publiques au cours desquelles plusieurs thèmes tels que les réalités quotidiennes transfrontalières, les mesures, les coopérations et le plurilinguisme dans la région frontalière sont abordés. La coopération franco-allemande et l’importance de la ‘Stratégie France’ dans divers domaines d’action sont mentionnées. Les possibilités existantes et les défis, mais aussi les contributions éventuelles des sciences et de la société destinées à exploiter le potentiel de la région frontalière sont mis en lumière en partant de différentes perspectives scientifiques.
La dissertation analyse l’influence de deux politiques de l’UE, la Coopération Territoriale Européenne (CTE) et les Réseaux Transeuropéens de Transport (RTE-T) sensées servir le développement du transport transfrontalier à l’intérieur de l’UE. Elle montre que les deux politiques de l’UE soutiennent le transport transfrontalier à différents niveaux. Les deux politiques doivent être plus étroitement liées afin de se compléter réciproquement de façon optimale. Ces dernières influencent les documents politiques et planificateurs de différentes échelles administratives nationales ainsi que leur application pratique de façon différenciée. La mise en œuvre définitive des objectifs politiques de l’UE et de l’initiative en matière de transport transfrontalier dépend fortement des situations initiales des États membres.
Les frontières introduisent une division dans le monde. Selon l’auteur, cette définition a quatre conséquences pour une théorie des frontières : (1) la frontière se trouve au milieu (entre deux zones), (2) la frontière est en mouvement, (3) la frontière constitue un processus de circulation, (4) la frontière ne peut être réduite à l’espace. Au vu de ces quatre conséquences, il expose une méthodologie, ou, pour reprendre son expression, une « limologie critique ».
Les espaces frontaliers sont souvent présentés comme les « laboratoires de l’intégration européenne ». Au-delà des discours et des symboles, quelle signification peut recouvrir la notion de région transfrontalière ? En définissant la région comme une construction identitaire, territoriale et institutionnelle se perpétuant dans le temps, cet ouvrage identifie et questionne les spécificités de ce processus dans le contexte transfrontalier. Cette étude est étayée par une analyse du discours, une opérationnalisation des concepts de territorialité transfrontalière et d’institution suprarégionale. L’instrument juridique européen GECT (Groupement européen de coopération territoriale) offrant un cadre légal à la coopération est analysé en détail.
Le travail frontalier a un impact indéniable sur le développement des territoires de part et d’autre de la frontière. Avec un regard sur les villages et villes lorrains, où un grand nombre de travailleurs frontaliers vers le Luxembourg résident, cet article résume les impacts ainsi que les réponses politiques liées à la hausse constante du nombre de travailleurs frontaliers. Après une présentation de l’évolution du nombre de travailleurs frontaliers en Lorraine, la prise en compte de l’impact de cette évolution sur le développement territorial dans les politiques locales, intercommunales, régionales, nationales et européennes est résumée. L’amélioration de l’accessibilité des territoires, la hausse de la construction des logements, le développement des services et équipements ainsi que des aides financières et fiscales sont discutés sous le titre de dynamiques locales. Force est de constater que les retombés sont inégales suivant le territoire et que d’importantes disparités se crées. Des réflexions sur les perspectives de développement sont proposées.
Compte tenu de la Convention de Schengen, les contrôles aux frontières intérieures de l’UE ont, en grande partie, été abolies. Trente ans après la signature de la convention, l’Europe fait face à la « crise des réfugiés » (EC 2016). À la suite d’événements récents tels que les attaques terroristes à Paris et à Bruxelles, certains pays ont décidé de rétablir les contrôles aux frontières. Quels impacts exerce la réintroduction de ces contrôles aux frontières d’un point de vue territorial ? Pour répondre à cette question, les auteur.e.s proposent une synthèse de documentation sur les outils théoriques pour l'analyse de la réintroduction des contrôles aux frontières et pour lier ces derniers à une série de résultats empiriques. L’accent est mis sur la Grande Région, une région transfrontalière où les flux fonctionnels sont importants.
La première partie (Partie I) se consacre aux aspects conceptuels des études sur les frontières (« Border Studies »). La géopolitique est élaborée dans la partie II. La partie III traite de l’application de la loi aux frontières au 21e siècle. Partie IV se consacre aux mécanismes d’exclusion et d’inclusion qu’implique le traçage de frontières. La partie suivante (partie V) se dédie au rôle des frontières dans la vie de tous les jours. L’hypothèse d’un monde sans frontières est remise en question. Les deux parties suivantes intitulées Crossing Borders (VI) et Creating Neighbourhoods (VII) s’intéressent aux régions (trans)frontalières (« borderlands ») et aux processus transfrontaliers. La dernière partie (Partie VIII) traite des interactions avec la nature et l’environnement à la frontière.