L’observatoire interrégional du marché de l’emploi (OIE) est un réseau d’instituts spécialisés dans le domaine du marché de l’emploi, qui sont tous actifs dans la Grande Région. L’OIE collecte des données sur les marchés de l’emploi dans la Grande Région pour le compte du Sommet de la Grande Région. Ces données sont ensuite utilisées pour dresser des rapports sur la situation du marché de l’emploi dans la Grande Région. En plus d’un rapport sur les structures se basant sur des données statistiques comparables des sous-régions de la Grande Région, la publication offre également des informations qualitatives sur des priorités thématiques.
Le projet EUBORDERSCAPES analyse les changements conceptuels qui ont eu lieu au cours de la décennie écoulée dans l’étude des frontières. Ce projet s’est centré sur la portée sociale et les subjectivités des frontières étatiques. Les catégories « objectives » de la territorialité étatique ont été remises en question de façon critique. Parallèlement à l’étude du changement conceptuel, la question principale de cette recherche a été « comment les conceptualisations de frontières étatiques (en termes de portée politique, sociale culturelle et symbolique) différentes et souvent contestées trouvent-elles un écho dans les contextes concrets de la vie quotidienne ».
La dissertation analyse l’influence de deux politiques de l’UE, la Coopération Territoriale Européenne (CTE) et les Réseaux Transeuropéens de Transport (RTE-T) sensées servir le développement du transport transfrontalier à l’intérieur de l’UE. Elle montre que les deux politiques de l’UE soutiennent le transport transfrontalier à différents niveaux. Les deux politiques doivent être plus étroitement liées afin de se compléter réciproquement de façon optimale. Ces dernières influencent les documents politiques et planificateurs de différentes échelles administratives nationales ainsi que leur application pratique de façon différenciée. La mise en œuvre définitive des objectifs politiques de l’UE et de l’initiative en matière de transport transfrontalier dépend fortement des situations initiales des États membres.
La commission spécialisée s’est penchée sur la question de savoir avec quelles stratégies, à un niveau régional et urbain, peut-on éviter les inégalités spatiales et le sentiment de dépendance qui résulte chez une partie de la population. Aussi a-t-elle développé neuf approches stratégiques qui abordent la notion d’égalité des conditions de vie et soutiennent la mise en œuvre de cette notion grâce à une nouvelle subvention fédérale, la stabilisation des finances communales, le renforcement de la participation des citoyen.ne.s, la stabilisation des régions d’immigration ainsi qu’une plus forte mixité sociale dans les villes.
Dans un livre collectif sur les services d’intérêt général en Europe, ce chapitre part du concept français de « service public » et des considérations liées d’équité spatiale pour donner un diagnostic de l’accessibilité aux maternités dans la Grande Région. Les représentations données se distinguent des approches anglo-saxonnes de l’impact territorial des services d’intérêt général, en mettant au centre une approche sociale. Le terrain d’étude de la Grande Région donne à voir l’hétérogénéité des problématiques d’accessibilité entre région voisines.
Les espaces frontaliers sont souvent présentés comme les « laboratoires de l’intégration européenne ». Au-delà des discours et des symboles, quelle signification peut recouvrir la notion de région transfrontalière ? En définissant la région comme une construction identitaire, territoriale et institutionnelle se perpétuant dans le temps, cet ouvrage identifie et questionne les spécificités de ce processus dans le contexte transfrontalier. Cette étude est étayée par une analyse du discours, une opérationnalisation des concepts de territorialité transfrontalière et d’institution suprarégionale. L’instrument juridique européen GECT (Groupement européen de coopération territoriale) offrant un cadre légal à la coopération est analysé en détail.
Le travail frontalier a un impact indéniable sur le développement des territoires de part et d’autre de la frontière. Avec un regard sur les villages et villes lorrains, où un grand nombre de travailleurs frontaliers vers le Luxembourg résident, cet article résume les impacts ainsi que les réponses politiques liées à la hausse constante du nombre de travailleurs frontaliers. Après une présentation de l’évolution du nombre de travailleurs frontaliers en Lorraine, la prise en compte de l’impact de cette évolution sur le développement territorial dans les politiques locales, intercommunales, régionales, nationales et européennes est résumée. L’amélioration de l’accessibilité des territoires, la hausse de la construction des logements, le développement des services et équipements ainsi que des aides financières et fiscales sont discutés sous le titre de dynamiques locales. Force est de constater que les retombés sont inégales suivant le territoire et que d’importantes disparités se crées. Des réflexions sur les perspectives de développement sont proposées.
L’ouvrage adopte une perspective pratique théorique. On estime que les « espaces et identités résultent de pratiques sociales » (p. 9). En s’appuyant sur différentes recherches, l’on arrive à une reconstruction des pratiques médiatiques, institutionnelles et celles de la culture quotidienne dans la Grande Région. Le Luxembourg et les régions voisines en Belgique, en Allemagne, en France forment le contexte de recherche empirique de chaque article. D’un point de vue analytique, l’on différencie trois « pratiques des frontières » étroitement liées (1) l’application des frontières comme différenciation ou autorégulation ou régulation de ce qui est étranger vers l’extérieur ; (2) le franchissement des frontières en tant qu’acte affirmatif et/ou subversif avec un potentiel de transformation et (3) l’élargissement des frontières en tant qu’élément au milieu de relations variées et de recoupement (P. 10).
La MOT a comme objectif des faciliter la réalisation de projets transfrontaliers. Le positionnement de la MOT comme un réseau qui est soutenue au niveau national et qui regroupe également les acteurs des territoires frontaliers, lui permet de veiller à un dialogue structuré entre les autorités (nationales et européennes), ainsi que les acteurs locaux et régionaux.